VITA SECUNDA 107

CHAPITRE 73

L’EFFICACITE DE SES SERMONS. TÉMOIGNAGE D’UN MÉDECIN.

107. Prédicateur de l’Evangile, François prenait des exemples faciles et d’ordre matériel lorsqu’il s’adressait à des auditeurs simples ; il savait que la vertu est plus nécessaire que les paroles. Mais aux gens plus cultivés, plus au fait de la spiritualité, il savait donner des sermons profonds et pleins de doctrine. Quelques mots lui suffisaient pour suggérer l’inexprimable ; des gestes et des mouvements enflammés ponctuaient ses paroles et entraînaient les auditeurs jusque devant les mystères célestes1. Il n’allait pas puiser dans l’arsenal des distinctions2, car il ne pouvait prêcher ce qu’il n’avait pas trouvé de lui-même. Le secret de sa puissance, c’était la seule vraie puissance et la seule vraie sagesse : le Christ.

Un médecin très savant, et lui-même orateur, disait un jour : « J’arrive à retenir mot pour mot les sermons des autres prédicateurs ; ceux du bienheureux François sont les seuls qui m’échappent. Si je réussis à conserver quelques-unes de ses paroles, elle ne ressemblent plus à celles qui sortaient de ses lèvres ! »

Table des chapitres

1 Cf. 1 C 73.

2 Selon la méthode scolastique alors enseignée dans toutes les universités.

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