CHAPITRE 140
LES MINISTRES PROVINCIAUX.
187. Toutes ces qualités, il les requérait aussi des Ministres provinciaux, bien que chacune dût briller chez le Ministre général d’un éclat particulier. Ils devaient être affables avec leurs sujets, d’une bonhomie si bienveillante que nul, après une faute, ne répugne à venir se confier à leur affection1. Il les voulait fermes pour commander, indulgents pour pardonner, plus disposés à supporter qu’à rendre les injures, ennemis du péché, médecins des pécheurs ; bref, leur vie devait être pour tous le miroir de la discipline. Ils méritent d’ailleurs qu’on les honore et qu’on les aime, car ils portent le poids de nombreux soucis et travaux. Et le bienheureux déclarait dignes des plus hautes récompenses auprès de Dieu ceux qui dirigeraient suivant cette ligne et d’après ces principes les âmes qui leur seraient confiées.