VITA SECUNDA 159

CHAPITRE 118

COMMENT UNE RÉVÉLATION LUI APPRIT A QUELLES CONDITIONS IL ÉTAIT OU N’ÉTAIT PAS LE SERVITEUR DE DIEU.

159. Du jour où, délaissant tout ce qui n’est que transitoire, il commença de s’attacher à Dieu, saint François ne se permit plus de laisser inoccupée une parcelle quelconque de son temps. Même après avoir mis en réserve quantité de mérites dans les trésors du Seigneur, il garda toujours la ferveur d’un débutant, la passion pour toutes les activités de l’âme. Un moment non consacré à une bonne action était, a ses yeux, une faute grave, car c’est reculer que de ne pas avancer.

Au temps où il habitait sa petite cellule près de Sienne, il réveilla ses frères une nuit pour leur dire : « Frères, j’ai prié le Seigneur de bien vouloir me montrer quand je suis son serviteur et quand je ne le suis pas. Car ce que je voudrais être, c’est cela et pas autre chose : son serviteur. Et il a eu la bonté de me répondre : Sache que tu es vraiment mon serviteur lorsque tes pensées, tes paroles et tes actions sont saintes. C’est pourquoi je vous ai appelés, car je veux que vous soyez témoins de ma honte lorsqu’il m’arrivera de déroger à l’un ou à l’autre de ces points. »

 

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