LAURENT DE BRINDISI

Saint Laurent de Brindisi 1559-1619

Frère mineur capucin, prédicateur, diplomate, théologien, Ministre général, Docteur de l’Eglise.

Sa vie

Laurent naquit le 22 juillet 1559 à Brindisi , baptisé sous le nom de Jules-César. Il est le fils de Guillaume Rossi et d’Élisabeth Masella. Encore enfant, il s’inscrit comme « oblat » (pré-postulant à la vie religieuse), chez les frères franciscains Conventuels. Mais après le décès de ses parents, âgé de 15 ans, il se rend à Venise, chez Pierre, son oncle paternel qui est prêtre. L’année suivante, âgé de seize ans, il entre chez les Capucins de Vérone. Le 24 mars 1576, Laurent de Brindisi, âgé de dix-neuf ans, fait sa profession religieuse chez les frères mineurs Capucins, qui lui donne ce nom de Laurent.

On l’envoie étudier à Padoue, célèbre ville universitaire. Doué d’une mémoire prodigieuse, Laurent de Brindisi étudie avec succès les sciences sacrées. Il excelle en exégèse et en patrologie, mais se fait surtout remarquer par ses dispositions pour l’étude des langues. En effet, il acquiert la maîtrise de sept langues : latin, grec. syriaque, hébreu, italien, allemand et français.

Le 18 décembre 1582, Laurent est ordonné prêtre, et commence aussitôt son ministère de prédication, il débat souvent avec les Juifs et les Réformés. Sa science, sa bienveillance et sa courtoisie font merveille. On va désormais lui confier des charges importantes, dans son Ordre et dans l’Eglise. Chez les Capucins, il est tour à tour, de 1583 à 1605, Lecteur en théologie et Écriture Sainte à Venise, puis gardien et maître des novices à Bassano del Grappa. En 1590-1592, ministre provincial en Toscane, puis définiteur général (membre du conseil supérieur) ; enfin de 1602-1605 : Ministre général de l’Ordre des Capucins.

Au service de l’Eglise, il remplit plusieurs missions diplomatiques :

En 1599, il est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour oeuvrer à la réforme catholique. Il implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz.

En 1601-1602. Le pape Clément VIII l’envoie à l’empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs. Il devient aumônier des troupes impériales ; l’émissaire papal devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur qui écrase les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d’Albe-Royale, en Hongrie.

En 1606, le pape Paul V l’envoie en Allemagne pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l’Empire. Il devient alors conseiller ordinaire de Maximilien Ier, duc de Bavière et va jouer un rôle capital pour créer, développer et animer la « Ligue catholique », face à l’ « Union évangélique protestante ».

En 1612, Laurent obtient le règlement du contentieux entre la monarchie des Habsbourg et les électeurs catholiques.

En 1618. les Napolitains lui demandent d’assumer leur défense contre les exactions du vice-roi, duc d’Ossuna. Il part pour Madrid et se rend à Lisbonne pour rencontrer Philippe III. La mort le surprend le 22 juillet 1619, il était âgé de soixante ans. Le pape Pie VI le béatifia, en 1783 ; Léon XIII l’a canonisé en 1881, et le pape Jean XXIII l’a déclaré docteur de l’Eglise universelle, le 10 mai 1959. – Le Collège international des Capucins, fondé à Rome en 1908 porte son nom.

Son oeuvre

Elle est assez abondante, en divers domaines, selon ses diverses activités :

 »Opera Omnia, » XV Vols. (Padua, 1928-1956). Dissertations théologiques, traités de spiritualité, Méditations, Discours sur la Vierge Marie, Ecrits de controverse contre le Luthéranisme, et quelques rapports sur son activité diplomatique. Enfin au moins 840 homélies et sermons.

Editions partielles :

* Lorenzo da Brindisi (Laurentius de Brundusio),  »De Rebus Austriae et Bohemiae Commentariolum », edited in: Analecta Ordinis Minorum Capuccinorum 25 (1909).

* » Breviario Laurenziano. Meditazioni quotidiane dagli scritti di san Lorenzo da Brindisi », ed. Lorenzo da Fara (Padua, 1999).

*  »Un testo laurenziano sul Santo Natale », ed. Giacomo Carito, in: Natale per risorgere. IV rassegna internazionale del Presepe nell’arte e nella tradizione (Brindisi: Pubblidea, 2001).

*  »Marial: María de Nazaret, ‘Virgen de la Plenitudo’ », ed. & trans. Agustín Guzmán Sancho y Bernardino de Armellada (Madrid: BAC, 2004).

Il n’y a pas d’oeuvres traduites en français.

Bibliographie

* Dans  »“Catholicisme” » (Paris, Letouzey, “Saint Laurent de Brindes” (par Julien-Eymard d’Angers, ofm cap.), t. VII, col. 43-45.

*  »D.T.C. » (Paris, Letouzey), Tables, col. 2906-2907.

* B. de Armelladda,  »‘The spirituality of saint Lawrence of Brindisi: apostolic doctor of the church’ », Greyfriars Review 17:1 (2003), 85-121.

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