JACQUES DE LA MARCHE

Jacques de la Marche 1394-1476

Jacques de la Marche est né en 1394, à Monteprandone, dans les Marches (Italie). De milieu modeste, il commença par être berger. Mais avec l’appui d’un prêtre de sa famille il put commencer des études à Ascoli, et même aller à Pérouse pour faire son droit. Pieux et généreux, il songea tout d’abord à se faire chartreux. Mais ayant rencontré les Frères mineurs, il  sollicita son entrée dans la mouvance observante de l’Ordre franciscain et, selon ce qu’il affirma dans un sermon, il reçut l’habit à l’Alverne, des mains de Bernardin de Sienne auquel il lia plus tard son ministère de prédicateur. Selon d’autres sources, il aurait fait son entrée au couvent de la Portioncule et fait son noviciat à l’ermitage des Carceri. Les deux versions ont probablement leur part de vérité, car il a très bien pu être admis à l’Alverne, et transféré ensuite au noviciat de la province d’Assise. Il fit profession le 1er août 1416 Il fut ordonné prêtre à San Miniato de Florence, en 1422, et s’adonna aussitôt à la prédication itinérante, avec un tel succès que le pape Martin V, le 11 octobre 1426, lui confia la mission de prêcher contre les hérétiques dans toute l’Italie. Il collaborait alors avec les autres grands prédicateurs franciscains, Bernardin de Sienne, Albert de Sarteano et Jean de Capistran, tant pour la prédication que pour répandre l’Observance franciscaine.

Le 1eravril 1432, il est nommé commissaire général de l’Observance en Bosnie ; là, à la demande du pape Callixte III, il tente de concilier les frères de l’Observance avec les frères Conventuels. Le 22 avril 1436, le pape Eugène IV le nomme inquisiteur pour l’Autriche et la Hongrie. C’est peut-être à ce titre qu’il participe au Concile de Ferrare, avant de retourner en Hongrie le 1er décembre 1438. Deux ans plus tard, il est à nouveau en Italie et rencontre le pape Eugène IV, prêche à Florence et à Padoue et va durant trente ans parcourir toute l’Italie en prêchant avec un égal succès. Il aura encore l’occasion de croiser saint Bernardin de Sienne quelques mois avant la mort de celui-ci, puis saint Jean de Capistran. En 1457 il retourne en Hongrie comme inquisiteur, puis revint en Italie pour reprendre la prédication, jusqu’à ce que le pape franciscain Sixte IV le charge d’une mission diplomatique à Naples, en 1475. Il y mourut le 28 novembre 1476, âgé de 82 ans. Il fut béatifié par Urbain VIII, en 1624. Benoît XIII le canonisa en 1726.

Son œuvre écrite

C’est essentiellement une œuvre de prédication et de controverse. On conserve notamment des recueils de sermons :  »Sermons dominicaux » ,  »Sermons de Carême » , etc…

Un  »Résumé de Théologie morale » , des  »Dialogues de controverse » avec les Fraticelles, les hérétiques et les Hussites ; un  »Art de la Prédication » ; un  »Traité sur le sang du Christ » ;  »un Traité sur la communion sous les deux espèces », contre les hérétiques, etc…

Pour se faire une idée de cette littérature abondante, et sur la bibliographie concernant Jacques de la Marche, Cf. Franciscan Authors : http://users.bart.nl/~roestb/franciscan/

Biographies et Études

P. Fr. Lachère, La vie de Saint Jacques de la Marche, religieux-prêtre de la régulière Observance de saint François, Dijon, Joseph Sirot, 1728.

San Giacomo della Marca e l’altra Europa. Crociata, martirio e predicazione nel Mediterraneo Orientale (secc. XIII-XV). Atti del Convegno Internazionale di studi (Monteprandone, 24-25 novembre 2006). A cura di Fulvia Serpico, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, 2007 (Società internazionale per lo studio del Medioevo latino)

Francesco Pirani, Armonie Picene, in Medioevo, De Agostini Periodici, X, 2008, pag. 102.

Biografia e agiografia di san Giacomo della Marca. Atti del Convegno Internazionale di Studi (Monteprandone, 29 novembre 2008). A cura di Fulvia Serpico, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, 2010 (Società internazionale per lo studio del Medioevo latino)

Giacomo della Marca tra Monteprandone e Perugia. Lo «Studium» del Convento del Monte e la cultura dell’Osservanza francescana. Atti del Convegno Internazionale di Studi (Monteripido, 5 novembre 2011). A cura di Fulvia Serpico e Luigi Giacometti, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, 2012 (Società internazionale per lo studio del Medioevo latino)

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