ANDRÈS DE OLMOS

Andrés de Olmos , c.14851571

Franciscain observant, missionnaire au Mexique, le plus grand grammairien et ethnographe de la civilisation mexicaine précolombienne. Connu surtout comme le meilleur connaisseur de la civilisation et de la langue Nahuatl.

Sa Vie

Andrès est né à Olma, dans la province de Burgos, en Espagne, vers 1485. Il entra chez les Franciscains observants de Valladolid . Une fois ordonné prêtre il fut nommé assistant du frère Jean de Zumarraga qu’il accompagna dans la Nouvelle Espagne, en 1528, lorsque frère Jean fut nommé par l’empereur Charles Quint premier évêque de Mexico. Il se consacra tout de suite à l’évangélisation du peuple Nahuatl et comprit la nécessité de parler le langage des indigènes et de préserver leur culture. Dès 1533, il était capable de produire un vocabulaire de Nahualt. En 1536, il collabora à la fondation du Collège de Santa Cruz de Tlatelolco, destiné à procurer une éducation supérieure aux fils de l’élite des Indiens. On y enseignait diverses disciplines en latin et en espagnol, mais aussi les éléments de la culture Nuhatl .

Vers 1539, il fut envoyé évangéliser le pays Totonac. Là encore il apprit la langue indigène et fut capable d’en publier une grammaire, aujourd’hui perdue. Puis vers 1554, il fut transféré dans la région de Huasteca, où là encore il étudia la langue et la culture du pays et édita une grammaire en Teenek (la langue du pays).

Andrés de Olmes mourut à Tampico, en Nouvelle Espagne (Mexique), en 1571.

Son oeuvre

Pendant une grande partie de sa vie, Andrés recueillit tout ce qu’il put des civilisations et pratiques religieuses des divers peuples du Mexique et en publia plusieurs ouvrages malheureusement disparus. On connaît de lui une sorte de catalogue d’enseignements moraux tirés des traditions anciennes à l’usage des jeunes indiens (Huehuetlahtolli) , ainsi que plusieurs sermons en Nuhatl.- Ses œuvres la plus connues sont « Arte para aprender la lengua mexicana, achevée en 1547, et sa Grammaire du Nuhatl classique (qui fut traduite en français par Louis Maigret, en 1550). Outre ces grammaires, Andrès publia aussi des vocabulaires en Nuhatl, Totonac et Hustec. Il s’agit là de langues très différentes, mais qui représentent bien l’essentiel des diverses langues parlées au Mexique avant la colonisation espagnole. – Le Nuhatl est encore largement utilisé aujourd’hui dans les populations indigènes du Mexique.

Bibliographie

* Olmos, Fray Andrés de. 1547. Arte de la Lengua Mexicana. Edición, estudio introductorio, transliteración y notas de Ascensión Hernández de León-Portilla y Miguel León-Portilla. 2002. Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM).

* Georges BAUDOT: Utopie et histoire du Mexique. ed. Privat, Toulouse, 1977 ; et « Les Missions Franciscaines au Mexique au XVlè s. et les Douze premiers » , communication faite au X CONVEGNO INTERNAZIONALE d’ASSISI 1982, de la Societa Internazionale di Studi Francescani. ed. Assisi 1984.

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