VITA SECUNDA 134

CHAPITRE 97

CONTRE LA VANTARDISE.

135. Il enseignait aux frères : « On ne doit jamais se vanter ou se féliciter, car ce serait injuste, d’une action dont un pécheur est capable. Un pécheur peut jeûner, prier, pleurer, mortifier sa chair ; une seule chose lui est impossible, demeurer fidèle à son Seigneur. Notre gloire, c’est seulement de rendre à Dieu la gloire qui lui est due, et de porter à son compte, en serviteurs fidèles, tous les biens dont il nous a comblés. La chair est notre grande ennemie1 ; elle ne sait ni revenir sur le passé pour s’en repentir, ni envisager le futur pour s’organiser prudemment : elle ne pense qu’à jouir du présent. Pis encore, elle s’approprie2 les bienfaits accordés à l’âme, et elle en tire vanité ; elle accapare les éloges décernés aux vertus et détourne à son profit l’admiration des gens pour les prières et pour les veilles ; elle ne laisse rien pour l’âme, elle va même jusqu’à tirer gloire d’avoir pleuré. »

Table des chapitres

1  Cf. Adm 10 et 12; 1 Reg 17 et 22, etc.

2 Cf. Adm 7 et 11.

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