FIORETTO 50

CHAPITRE 50

COMMENT, EN DISANT LA MESSE LE JOUR DES MORTS, FRÈRE JEAN DE L’ALVERNE VIT UN GRAND NOMBRE D’ÂMES DÉLIVRÉES DU PURGATOIRE [1].

Ce frère Jean disant une fois la messe le jour après la Toussaint pour toutes les âmes des morts, selon que l’Eglise l’a ordonné, offrit avec une telle affection de charité et avec une telle piété de compassion ce très haut sacrement – que les âmes des morts, à cause de son efficacité, désirent par-dessus tous les autres biens que l’on peut faire pour eux – qu’il paraissait se consumer tout entier par douceur de piété et de charité fraternelle. Et pour cela, comme à cette messe il levait dévotement le corps du Christ et qu’il l’offrait à Dieu le Père, en le priant que, par l’amour de son Fils béni Jésus-Christ, qui pour racheter les âmes était pendu à la croix, il lui plût de délivrer des peines du purgatoire les âmes des morts par lui créées et rachetées, il vit incontinent un nombre presque infini d’âmes sortir du purgatoire, à la manière d’innombrables étincelles de feu qui sortiraient d’une fournaise ardente, et il les vit monter au ciel par les mérites de la passion du Christ, qui est offert chaque jour pour les vivants et pour les morts dans cette hostie très sacrée, digne d’être adorée dans les siècles des siècles. Amen.

Chapitre 51

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[1] Actus, 56 ; titre : Comment frère Jean, pendant qu’il célébrait, vit que des âmes étaient délivrées du purgatoire.

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