CHAPITRE 23
COMMENT IL GUÉRIT UN BOITEUX A TOSCANELLA ET UN PARALYTIQUE A NARNI.
65.- Toujours prêchant le royaume de Dieu et visitant les provinces les unes après les autres, François parvint un jour à Toscanella où, comme d’habitude, il sema le bon grain de la Vie. Il reçut l’hospitalité chez un chevalier de la ville dont le fils unique était tout chétif et boiteux ; bien qu’âgé de quelques années, l’enfant gardait encore le berceau. Son père, témoin de la sainteté de l’homme de Dieu, se jeta humblement à ses pieds, lui demandant de guérir son fils. Le saint refusa longtemps, se jugeant incapable et indigne d’une telle puissance et d’une telle grâce. Vaincu finalement par ses demandes réitérées, il se mit en prière, posa la main sur la tête de l’enfant, le bénit et le mit debout. Aussitôt, à la joie de tous les assistants, l’enfant se tint ferme sur ses pieds au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ et se mit à trotter dans toute la maison.
66.- François vint un jour à Narni et y séjourna quelque temps. Or il y avait dans la ville un homme appelé Pierre qui, paralysé, gardait le lit depuis cinq mois : il ne pouvait plus ni se lever ni faire aucun mouvement les pieds ; les mains, le cou étaient raides ; il arrivait seulement à remuer la langue et à ouvrir les yeux. Quand il apprit que saint François était arrivé, il envoya demander à l’évêque de bien vouloir, pour l’amour de Dieu, lui envoyer le serviteur du Très-Haut : il ne doutait pas que sa seule vue et sa seule présence le guérissent. Ainsi fut fait : le bienheureux François vint à lui, traça sur lui de la tête aux pieds un grand signe de croix et aussitôt l’infirmité disparut ; le malade recouvra sa santé d’autrefois .
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