A LA LOUANGE DES VRAIS PAUVRES
- 37. « Plus tard, il est vrai, quelques-uns se ressaisirent et décidèrent de reprendre le droit chemin, celui qu’avaient suivi certains au noble temps des épreuves. Ils vinrent me trouver, les larmes aux yeux, et me supplièrent d’être leur compagne, de me lier à eux d’un pacte d’éternelle amitié, comme au temps de ma jeunesse lorsque, entourée de mes enfants, j’avais le Seigneur à mes côtés l . C’étaient des hommes vertueux, porteurs de paix, ne se plaignant jamais à Dieum, toujours pleins d’affection pour leurs frères n tant qu’ils vécurent : de vrais pauvres selon l’esprito, ne possédant rien mais riches de sainteté et de mérites, riches des dons de l’Esprit-Saint : brûlants de ferveur, joyeux dans l’espérance, patients dans l’épreuve, doux et humblesp, gardant le souci de la paix, de l’harmonie des caractères, de l’unisson des cœurs et de la joyeuse bonne entente d’une vie en commun. Soumis à Dieu, chers aux anges et gagnant tous les cœurs ; sévères pour eux-mêmes et indulgents pour autrui ; religieux en tous leurs actes et leur maintien ; le visage souriant, mais le cœur noble et grave ; modestes dans le succès, toujours vaillants sous l’échec ; sobres à table, vêtus pauvrement, dormant peu ; et d’une retenue parfaite ; bref, illuminés de toutes les vertus. Nous ne formions qu’une âme, qu’un seul esprit, qu’une même foiq.
l Jb 29 5.
m 1 Th 3 12.
n 2 P 1 17.
o Mt 5 3.
p Rm 12 12 ; Mt 11 26.
q Ep 4 4.