Colloque pour le 400è anniversaire de la venue des Récollets en France
1612- 2012
1er et 2 juin 2012 à la Maison de l’Architecture de Paris dans l’ancien Couvent des Récollets.
Les Actes du Colloque sont publiés aux Presses Universitaires François-Rabelais Collection : Perspectives Historiques, Tours, 2014
« Square des récollets » (Paris), « rue des récollets » (Liège), « boulevard des récollets » (Toulouse), « Mont des récollets » (Cassel)… Mais qui sont les récollets ? Seuls les historiens peuvent aujourd’hui répondre à cette question, car les récollets n’existent plus. Au cours de sa longue histoire, l’Ordre de saint François n’a jamais cessé de se réformer, de se diviser, mais aussi de se réunifier. Des mots nouveaux sont apparus pour désigner les franciscains, puis ont disparu, à l’instar de ces récollets qui ont prospéré en France, dans les Iles britanniques, les Pays-Bas méridionaux et l’Empire germanique, entre les Guerres de religion et la fin du XIXe siècle. Le terme « récollet » dit déjà quelque chose de l’identité de cette réforme car il est apparenté à l’ancien verbe français « recolliger » qui signifie « se recueillir en soi-même ». Mais ce désir de recueillement n’empêche pas ces religieux d’être très actifs dans les sociétés d’Ancien Régime, au point d’être souvent comparés à d’autres franciscains réformés, beaucoup mieux connus, les capucins. Prédicateurs, confesseurs, peintres, mystiques, écrivains, controversistes, missionnaires (en Hollande protestante comme en Angleterre anglicane), aumôniers militaires (en Nouvelle France), supérieurs de moniales, les récollets ont inventé une identité franciscaine originale qui a perduré bien au-delà de la disparition de cette réforme.
L’ordre de saint François n’a cessé de se réformer et de se diviser au cours de sa longue histoire. Les récollets en font partie. S’ils ont prospéré entre les guerres de Religion et la fin du XIXe siècle, ils ont aujourd’hui disparu. Les études ici réunies évoquent leur histoire, leur place dans la vie religieuse locale (de Limbourg à Marseille), les manifestations de leur identité spirituelle.