LÉGENDE DE PÉROUSE 95

DIGNITÉ DANS LA RÉCITATION DE L’OFFICE

  1. Durant de longues années, le bienheureux François souffrit beaucoup de l’estomac, de la rate, du foie et ;des yeux. Mais il avait tant de ferveur et priait avec tant de respect, qu’il ne consentait pas, pendant la prière, à s’appuyer au mur ou à la cloison ; il se tenait toujours debout, capuce rabattu, ou parfois à genoux, et passait en oraison une grande partie du jour et de la nuit. Et quand il voyageait à pied par le monde, il s’arrêtait toujours pour réciter ses Heures. Si, à cause de ses continuelles infirmités, il voyageait à cheval, il mettait pied à terre pour dire l’Office.  Quand il quitta Rome, après les quelques jours passés chez le seigneur Léon[1], au moment où il sortait de la ville, la pluie commençait à tomber et dura toute la journée. A cause de sa faiblesse il allait à cheval, mais, pour réciter ses Heures, il mit pied à terre et resta debout sur la route, malgré la pluie qui le transperçait. Il disait en effet : « Si le corps veut être à l’aise et détendu pour prendre une nourriture qui deviendra la proie des vers avec lui, dans quelle paix et quelle sérénité l’âme ne devrait-elle pas prendre sa nourriture, qui est Dieu lui-même ? »

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[1] Cf plus haut § 92.

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