CALENDRIERS DES SÉANCES 2016-2017

FRANCISCANISMES AU FÉMININ

21 octobre 2016 Caritas Pirckheimer  (1467-1532) ou le Primat de la liberté, avec François Terzer

Caritas Pirckheimer, clarisse de Nuremberg, eut la responsabilité de conduire sa communauté à travers les temps tourmentés de l’introduction de la Réforme luthérienne dans leur ville. Bien que qualifiée par l’historien franciscain Lothar Hardick de « plus grande clarisse de l’histoire allemande  » elle demeura longtemps peu connue même en Allemagne et à fortiori hors de celle-ci.  Pourtant sa personne, son témoignage de vie ainsi que ses écrits gagnent à être connus, car cette femme et son œuvre peuvent être considérées encore aujourd’hui comme un véritable antidote à tout fanatisme et intolérance.
 25 novembre 2016 : Congrégations féminines franciscaines : quelle originalité ? Giuseppe Buffon, Antonianum (Rome).
La réflexion développera deux parcours de recherche:
  1. Une voie franciscaine à la ‘sécularité’
    Le phénomène lié à la naissance et au développement des congrégations franciscaines féminines, entre le 19ième et le 20ième siècle , a eu une influence sans nul doute déterminante  dans l’accomplissement du processus de modernisation du ‘monde franciscain’
  2. L’originalité féminin à l’épreuve
    Au cours du XIX siècle, la femme assume un rôle dans la vie publique, et la femme religieuse, en particulier, se montre à l’avant-garde dans ce processus  de transformation des stratifications sociales. Par rapport à l’expérience de fondation, l’épreuve du féminin peut donc s’évaluer comme une impulsion à vaincre des barrières retenues infranchissables

16 décembre 2016 :  Florence Gillet, Centre Chiara Lubich (Rocca di Papa, Rome).

La question de l’origine franciscaine du Mouvement des Focolari :

une analyse à partir des données historiques et des documents

Chiara Lubich [Trente, 22 janvier 1920 – Rocca di Papa (Rome) 14 mars 2008], grande figure charismatique au seuil du XXIème siècle, a donné naissance à un vaste mouvement ecclésial imprégné d’une forte spiritualité évangélique, non sans retombées sur la société civile dans ses aspects sociaux, économiques et culturels. Or ce n’est pas un hasard si ce mouvement qui s’est rapidement diffusé dans les cinq continents et dont la naissance peut être fixée le 7 décembre 1943, en pleine deuxième guerre mondiale, a vu le jour au sein du Tiers Ordre des Capucins de Trente.

L’objet de ce séminaire, à deux voix (Florence Gillet et Anne-Claire Motte), sera d’examiner à partir de l’analyse de données historiques et documents, l’accueil progressif du charisme de l’unité de la part de Chiara Lubich et de ses premières compagnes et compagnons et de préciser les liens avec la spiritualité et la forme de vie franciscaine dans laquelle ils étaient insérés : y a-t-il eu dépendance, influence, ou, au contraire, autonomie ?

On examinera aussi, dans la progressive institutionnalisation du Mouvement qui a été reconnu plus tard par l’Eglise comme Œuvre de Marie, les liens avec François et Claire d’Assise, et ceux et celles qui marchent à leur suite.

On pourra enfin conclure qu’entre les Focolari et la famille franciscaine il y a un accueil réciproque des dons et communion entre les deux charismes.

20 janvier 2017 : Les sœurs servantes à Saint Damien, avec Marco Bartoli.

24 février 2017 : Vivre nue et accéder à l’intime. Une lecture de Claire d’Assise, avec Pascal David, Université Catholique de Lyon.

24 mars 2017 : Lire et écrire chez les clarisses françaises aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec Fabienne Henryot, Enssib, bcu-Lausanne.

Le terme « clarisse » recouvre à l’époque moderne une grande diversité de situations de vie et des lectures contradictoires de la règle de Claire. On se propose, tout au long de cette séance, d’explorer la lecture et l’écriture chez ces religieuses comme symptômes d’une ou de plusieurs manière(s) d’être clarisse en France à l’époque moderne.

Le point de départ de cette analyse sera le cadre normatif, constitué d’une part des textes réglementaires, et d’autre part, des bibliothèques conventuelles, celles-ci étant comprises, on le démontrera, comme le lieu d’expression d’une norme spirituelle et intellectuelle, plus que comme un lieu fonctionnel où la sœur retirerait des livres à lire.

Cette ambiguïté de la fonction de la bibliothèque dans l’univers conventuel, en particulier féminin, se verra, dans un second temps, dans les modalités d’appropriation des livres : lecture oralisée au réfectoire, prière au chœur, lecture spirituelle personnelle et silencieuse, lectures polémiques parfois, voire, dans les cas extrêmes, la non-lecture revendiquée par certaines sœurs, sont autant de moments et de gestes qui montrent justement l’écart entre la norme de la bibliothèque et la pratique quotidienne et en même temps, comment cette pratique quotidienne devient à son tour une norme pour la religieuse.

Enfin, on évaluera d’une autre manière l’appropriation des lectures, à partir des textes écrits par les clarisses et les sources textuelles qu’elles revendiquent. C’est sans doute dans ce domaine que la spécificité des filles de sainte Claire apparaît le mieux : il existe une culture écrite clarisse, très différente des carmélites, des dominicaines ou des cisterciennes au même moment.

28 avril 2017 : Redécouvrir les sources pour ouvrir un avenir : Les sœurs de Saint François, avec Luc Perin, Université de Strasbourg.   SUPPRIMÉ

19 mai 2017 : Le Rameau de Sion, Monastère-Ermitage des Clarisses : actualisation d’un charisme, avec Sœur Marie-Stéphane Kempter.

 

Le Rameau de Sion, Monastère-Ermitage des Clarisses, est né en 1979, dans la dynamique du Concile Vatican II, qui avait encouragé la rénovation adaptée de la vie religieuse, rénovation comprenant « à la fois le retour […] à l’inspiration originelle des instituts et, d’autre part, la correspondance de ceux-ci aux conditions nouvelles de l’existence » (Décret Perfectae caritatis, § 2). Érigé canoniquement en 1987, le Rameau de Sion avait été, alors qu’il n’était encore qu’en projet, reconnu comme « une inspiration vraiment franciscaine d’un retour aux Sources des Ermitages » (Lettre du Ministre Général des Frères Mineurs, Constantin Koser, 8 août 1978).

 

Le Rameau de Sion a la structure juridique de tout Monastère de l’Ordre de sainte Claire, conformément à la Règle de sainte Claire et aux Constitutions. Mais, comme Monastère-Ermitage, il répond également à une vocation particulière et a un caractère spécifique dans l’Ordre, celui d’une vie érémitique au sens franciscain, c’est-à-dire à la fois solitaire et communautaire, entièrement centrée sur Dieu, au service contemplatif de l’Église et en lien avec un peuple concret. C’est sur cet aspect spécifique que nous nous arrêterons, en essayant de percevoir en quoi le Rameau de Sion incarne une herméneutique possible de la Règle de sainte Claire correspondant aux conditions et aux nécessités de l’époque actuelle, et dans quelle mesure il est un retour aux sources des ermitages de saint François pour aujourd’hui.

Les séances du séminaire se tiendront de 15h à 18h,

à la salle Saint François, Couvent Notre-Dame-de-Paix des frères Capucins,

32 rue Boissonade, 75014 Paris

(métro 4 – Raspail ; RER B – Port Royal).

Le Séminaire s’adresse à des étudiants ou à des personnes qui ont déjà une formation supérieure.

Les étudiants, qui le souhaitent, recevront un certificat de participation à ce séminaire en fin d’année universitaire.

Les personnes qui envisagent de participer aux séances du séminaire voudront bien s’annoncer au fr. Henri Laudrin (henri.laudrin@franciscains.fr) ou au fr. Claude Coulot (claude.coulot@yahoo.fr)

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