JEAN-FRANÇOIS BURTÉ

Jean-François Burté, frère mineur observant,

Il est né à Rambervillers, le 22 juin 1740. Fils de Jean-Baptiste Burté, régent de la langue latine et de Marie-Anne Collot, il entre chez les Cordeliers de la stricte observance, à Nancy, le 24 mai 1757. Il y prononce ses vœux solennels le 26 mai 1758. Docteur en théologie de l’Université de Nancy, il enseigne les sciences religieuses dans son couvent. Il devient gardien de la maison des Cordeliers de Nancy et, après avoir été élu procureur général de la province de Lorraine, il arrive à Paris en juin 1778, où il trouve l’occasion de lutter contre l’autorité civile qui voulait transférer son couvent. Cette opposition lui vaut des lettres de cachet qui l’éloignent de la capitale. On le retrouve en Lorraine puis au couvent de Sept-Forts dans le diocèse d’Autun. Il rentre dans son couvent de Paris vers 1787 avec la charge de procureur général de son ordre. Docteur en théologie, il y est professeur ; puis après le regroupement des mineurs par la Commission royale des réguliers, il réside au grand couvent des Cordeliers de Paris, où il exerce divers emplois : professeur, bibliothécaire, puis gardien, ainsi que procureur des missions. Il y fut arrêté par les bandes armées de Marat et conduit au Couvent des Carmes, transformé en prison, et exécuté avec les autres prisonniers, le 2 septembre 1792. Vers 16 heures,  un groupe armé se rendit à la prison des Carmes où, après le 10 août, dans ce couvent transformé en prison, avaient été successivement enfermés 150 prêtres insermentés. Une heure auparavant, était passé le juge de paix Joachim Ceyra qui avait procédé avec célérité à l’appel des prisonniers, puis s’était tout aussi prestement retiré. Les prêtres furent alors poussés vers le jardin.

Aussitôt la tuerie débuta par une fusillade, puis à coups de piques et de sabres ; certains religieux cherchèrent refuge à la chapelle, mais furent entraînés de force et exécutés dans le jardin.

Le 17 octobre 1926, Pie XI proclame bienheureux cent quatre-vingt-onze d’entre eux morts martyrs. Parmi eux, Fr. Jean-François Burté, ofm, Fr. Apollinaire Morel, capucin, et frère Séverin Giraud.

Bibliographie
  • Jean-Baptiste-Edmond L’Hôte (abbé), La Vie des saints, bienheureux, vénérables et autres pieux personnages du diocèse de Saint-Dié, impr. de Humbert, Saint-Dié, 1897.

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