ANGE DE JOYEUSE

ANGE DE JOYEUSE 1563 – 1608

Parmi les figures de Capucins qui se sont distinguées au cours des siècles il en est une, des plus originales, parmi les premières en date, depuis la fondation. Henri de Joyeuse est né à Couiza dans l’Aude, en 1563, au château de ses parents : Guillaume vicomte de Joyeuse, lieutenant général d’Henri III en Languedoc et de Marie de Batarnay.Il était le troisième des sept garçons de Guillaume, vicomte de Joyeuse . Il fit ses études avec deux de ses frères, François et Scipion, d’abord à Toulouse, puis au collège de Navarre à Paris

Leur aîné, Anne devint amiral de France et François archevêque de Toulouse      (1584-1596 ). A Paris, Henri devint l’un des “ mignons ” à la cour d’Henri III. Quand il eut 18 ans le roi le maria à Catherine de Nogaret de la Valette en 1582. D’un commun accord les époux firent le vœu qu’à la mort de l’un, le survivant se fasse religieux. De leur union naquit une fille Henriette, qui devait être l’aïeule de la Grande Mademoiselle. Elle fut mariée, en 1597, par son oncle, le Cardinal François de Joyeuse, avec Henri de Bourbon, duc de Montpensier. En 1585,agé de 16 ans et demi, il devint Gouverneur d’Anjou.

Il est alors chef de la Ligue en Languedoc avec le titre de Gouverneur. Redevenu Duc de Joyeuse, il signe une trêve d’un an avec le duc de Montmorency, qui se disait aussi gouverneur du Languedoc, pour l’autre camp. Il négocie la paix avec les troupes d’Henri de Navarre. Après la conversion de celui-ci en janvier 1595, le Duc de Joyeuse fut maintenu lieutenant du roi, en Languedoc. Henri IV le nomma maréchal de France en 1596, Gouverneur de Narbonne et de Carcassonne. 

Il est alors chef de la Ligue en Languedoc avec le titre de Gouverneur. Redevenu Duc de Joyeuse, il signe une trêve d’un an avec le duc de Montmorency, qui se disait aussi gouverneur du Languedoc, pour l’autre camp. Il négocie la paix avec les troupes d’Henri de Navarre. Après la conversion de celui-ci en janvier 1595, le Duc de Joyeuse fut maintenu lieutenant du roi, en Languedoc. Henri IV le nomma maréchal de France en 1596, Gouverneur de Narbonne et de Carcassonne.

Le Père Ange s’était engagé à reprendre sa vie de Capucin dès que la paix serait revenue. Sur des instances diverses, dont celle de Benoît de Canfield; il regagne le couvent de la rue Saint-Honoré en 1599. Dès lors il se comporta, en religieux Capucin, complètement détaché du monde.Il prêcha avec un talent remarquable dans de nombreuses églises Il donna des conférences spirituelles aux bénédictines de Montmartre et aux Clarisses. Ami de Benoît de Canfield, il avait la même “ Règle de perfection ” : la volonté de Dieu. Il défendit les privilèges des religieux contre le Parlement de Paris. Il fut élu deux fois Provincial, en 1601 et en 1608.
Il veilla sur la fondation de plusieurs couvents, en particulier ceux de: Beauvais, le Mans, Alençon.
Sa charité s’exerçait surtout sur le peuple des campagnes et sur les pauvres. Il se dévoua au service des pestiférés lors de plusieurs épidémies.

Au chapitre Général de Rome en mai 1608, auquel il participait, il fut élu définiteur. Il quitta Rome, chargé par le Pape d’une mission auprès du duc de Savoie, mais il mourut au cours du voyage dans le Piémont, à Rivoli, le 28 septembre 1608. Son corps, ramené à Paris sur les ordres de sa fille, fut inhumé au couvent des Capucins de la rue Saint-Honoré. 

Dans la ligne spirituelle du Père Benoît de Canfield, auquel le liait une profonde amitié, il sut faire face aux graves responsabilités qu’il tenait de sa naissance, pour résoudre les problèmes de son temps. Une fois la Paix revenue, le P. Ange de Joyeuse, fut heureux.

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